mardi 29 novembre 2016

Recette Zéro Déchets: les bouillons cubes "fait- maison"

La gestion des déchets a une grande part dans notre nouvelle vie vers un monde plus respectueux de l'environnement... du coup, nous essayons de les limiter un maximum en achetant des produits en vrac pour limiter les emballages (les magasins bio en ont tout un rayon, et vendent des sachets tissus réutilisables, très faciles à coudre soit même), ou directement dans les exploitations (ferme, chèvrerie, cueillette etc...); en réutilisant tout ce qui peut l'être (tout ce qui est en carton propre ou plastique pour les ateliers "arts plastiques" des enfants...) et en re-cuisinant tout ce qui est "encore bon" avant d'aller au compost (qui, lui aussi, est réutilisé au potager!)... je passe l'épisode des déchets humains qui vont au toilettes sèches et dont j'ai déjà parlé en septembre!

Du coup, voici la petite astuce que nous avons adoptée avant de jeter la carcasse des poulets (fermiers!) que nous mangeons: des bouillons cubes!


Quand le repas est terminé et que toute la famille a fait le plein de protéines... nous récupérons tous les os et les petits restes de poulet, que nous mettons dans une casserole avec de l'eau, une carotte, un oignon, des herbes aromatiques, du poivre et pas mal de sel...
(si on a des vermicelles dans le placard, on fait un bouillon en y mettant plus d'eau et moins de sel)


Lorsque tout ce mélange a bien bouilli, nous le "passons" dans un chinois afin de ne récupérer que le liquide.





Après avoir refroidi, nous le versons dans des petits moules silicone "à glaçons" ou "à biscuit"...



... nous les plaçons dans le congélateur...


Pour pouvoir les garder tout en utilisant nos moules, nous les transvasons dans un sac à glaçons pour pouvoir en prendre autant qu'on le souhaite!


Et voilà! maintenant, on se régale!
 

dimanche 27 novembre 2016

L’Instruction En Famille: les études d’images de Charlotte Mason

Nous avions découvert Charlotte Mason et sa pédagogie, à travers la lecture de « living books » grâce à nos amis du blog de l’école des buissons: 
 
Depuis peu, nous avons installé un nouveau rituel, issus de cette pédagogie: les « pictures studies » ou études d’images. L’idée est de permettre aux enfants de s’approprier des œuvres artistiques visuelles et de « meubler le musée de leur mémoire » avec de belles images, qui entraineront, ensuite, de belles pensées…

Le principe est simple et accessible: nous choisissons un artiste (d’art visuel: peinture, sculpture, land art etc) et nous entrons dans son univers pendant 6 semaines, à raison d’une œuvre par semaine. Chaque semaine, nous affichons une œuvre différente et nous l’observons sans rien dire. Après l’avoir cachée, les enfants en discutent, la décrivent, donnent leur ressenti etc…


Afin que les enfants se familiarisent avec l’artiste et aient l’impression de mieux le connaître, nous lisons des livres qui racontent son histoire: sa vie, des anecdotes etc… et nous le situons dans le temps et dans l’espace, grâce à notre Atlas et, en se repérant par rapport à des évènements historiques ou bien des personnages connus des enfants.


Nous avons découvert une revue très bien conçue: Le Petit Léonard, avec des anecdotes, des jeux et des informations très accessibles pour les enfants.


En parallèle, nous avons décidé de découvrir un autre artiste: musicien ou chanteur, qui aurait un lien quelconque avec le plasticien: le pays d’origine, la période de vie, une caractéristique particulière, leurs fréquentations etc…
Comme pour le premier, nous nous imprégnons de son univers en l’écoutant, en découvrant son histoire, sa vie etc… 


Pour commencer cette expérience, nous avons choisi Vincent Van Gogh et Ludwig Van Beethoven.

Ces deux personnages, sont tous deux originaires de l’Europe de l’Est et portent la même particule « Van ».
De plus, ils avaient tous les deux un caractère peu apprécié et parfois, assimilé à la folie…


Pour Ludwig, qui n’osait avouer sa perte d’audition, les douleurs et la surdité le rendaient particulièrement méfiant et ont représenté un frein considérable pour sa vie sociale et amoureuse… En effet, dès la vingtaine d’années, Ludwig commence à ressentir des problèmes d’audition qui gâchent le bonheur qu’il se construit… avant de le rendre complètement sourd.
Contrairement à ce que nous pensions, ce handicap fut ,pour lui, une calamité dans sa vie personnelle plus que pour sa carrière de compositeur… car la musique entrait en lui comme une folie passionnée et, il continuait à composer en y faisant vivre toutes ses émotions…


Tout comme lui, Vincent est, lui aussi, habité par une pulsion artistique et vie sa peinture dans une solitude intérieure similaire à celle de Ludwig; puisque ni l’un ni l’autre ne se mirent jamais en ménage…
Les autres artistes, qu’il fréquente, n’aiment pas Vincent et se moquent de lui… sauf Paul Gauguin avec qui il partagea trois mois de complicité et de travail en commun, en vue de créer une communauté d’artistes… avant que leur deux fichus caractères les amènent à une forte dispute durant laquelle Vincent eu l’oreille coupée…

Les beaux rêves de Vincent s’évanouissent en même temps que sa folie autodestructrice se réveille… placé à l’asile aux soins du docteur Gachet, il peint frénétiquement une toile par jour, y mettant toute la gaieté qu’il ne peut pas vivre.

« Eh bien mon travail à moi j’y risque ma vie, et ma raison y a fondu à moitié » voici les mots retrouvés dans sa poche après qu’il se soit tué de deux balles dans le cœur…

Les enfants ont évidemment réagi à toute cette passion partagée et à tous ces sentiments évoqués dans les tableaux de Vincent et dans la musique de Ludwig.


Jules (3 ans), en observant La chambre de Vincent à Arles (1888) se demandait: « Mais, Vincent, c’est un enfant ou un adulte? » « Un adulte, pourquoi? » « Parce que je trouve qu’il dessine comme un enfant ! »
Lucas (5 ans): « C’est vrai! Valentin (7 ans) il pourrait dessiner comme ça! »
Nous apprenons, plus tard, que cet esprit enfantin et cette vision simplifiée des traits et de la perspective ne furent pas très appréciés à l’époque et qu’il ne vendit qu’une seule toile, de son vivant… 


Nous avons fait quelques associations entre les œuvres, comme écouter Le clair de lune de Beethoven en regardant  La nuit étoilée de Van Gogh…


Nous avons aussi exprimé ce qui nous plaisait, et ce qui nous dérangeait (ou nous plaisait moins).
Valentin: « Je n’aime pas regarder les tableaux de Vincent quand il habitait dans son pays, c’est triste et trop sombre. »


Lucas: « Je n’aime pas les opéras avec les chanteurs, ça me fait mal aux oreilles… je préfère la musique de chambre ou les concerto pour piano. »

Nous nous sommes aussi amusé à peindre et dessiner « à la manière de  Vincent »: après avoir appris ce qu’était un portrait, et un auto-portrait, les garçons se sont observés dans un miroir (comme l’avait fait Vincent plus de quarante fois) et se sont représentés… comme ils se voyaient; tout en essayant de prendre en compte ce qu’ils avaient repéré des habitudes de Vincent Van Gogh: les couleurs vives, les contrastes francs et les vagues et spirales des fonds.






Cette immersion dans ces deux univers est si passionnante que nous avons hâte d’en découvrir d’autres!

Le p’tit plus « culture G »: nous avons appris que La lettre à Elise de Ludwig Van Beethoven était, en fait, destinée à une certaine Thérèse, dont il était tombé amoureux; mais qu’une erreur dans la lecture de son écriture transforma le Thérèse en Elise

samedi 12 novembre 2016

culture et patrimoine: la fête de Saint- Martin de Tours

Le 11 novembre, pour beaucoup, c'est l'armistice de 1918; mais grâce à nos amis de l'école des buissons, pour nous c'est aussi la Saint- Martin!



Saint- Martin est un personnage historique qui, en tant que soldat romain en garnison en France, découpa son manteau en deux pour en offrir la moitié à un pauvre qui mourrait de froid... ses vertus, sa vie pieuse et les miracles qu'il a accompli font de lui un personnage reconnu et inspirant de la religion catholique.



Aujourd'hui, comme Martin, qui fut une Lumière dans la nuit de ce pauvre homme, nous avons fêté ses 1700 ans par une marche aux lanternes dans les rues de Tours.



Nous avons tout d'abord retrouvé nos amis, chez eux, pour la fabrication des lanternes: ballons de baudruches, colle, papier vitrail et... quelques dizaines de doigts habiles!


On souffle...



On déchire... 
 






On colle...






Une fois sec, on perce le ballon et on le décolle...
 
 
Un peu de fil de fer et des battons bien droits...

... des bougies et de la cire fondue pour les fixer au fond des lanternes...



... et la magie opère déjà!



Ensuite, en route pour la ville de Tours où se sont rassemblés des centaines de personnes sur le pont Wilson... guettant la Loire et l'arrivée du bateau transportant la statue de Saint- Martin.
En effet, nous avons découvert, en lisant l'histoire de Martin, qu'après sa mort, son corps fut transporté jusqu'à Tours sur un bateau et que, lors de son passage, les rives de la Loire ont refleuries!


L'arrivée de la statue fut accueillie par des chants de marins sur leurs barques et des lanternes lancées dans les airs...



... avec nos jolies lanternes, nous l'avons ensuite suivie dans les rues de Tours jusqu'à la Place Chateauneuf, où nous attendaient vin chaud, jus, chocolats, gâteaux et fromages offerts à tous.


... une fois restaurés et réchauffés nous avons assisté au feu d'artifice tiré depuis la tour et à l'illumination de la grande statue de Saint- Martin.


Les petits sont rentrés mouillés par la pluie, mais réchauffés par cette lumineuse soirée!

dimanche 6 novembre 2016

Découverte du vivant: les oiseaux du jardin

Quand l’automne s’installe et qu’il fait froid dehors, nous nous plaisons à observer le jardin, bien au chaud derrière les carreaux!


L’intérêt est que nous pouvons observer les oiseaux du jardin plus longtemps, puisqu’ils ne nous entendent pas!

Pendant qu’ils se regroupent, devant nos yeux, à la recherche de vers et de fourmis à manger...


...  nous nous munissons de nos jumelles et de ces livres pour découvrir et apprendre leurs noms: « oiseaux des jardins » des Carnets de Nature chez Milan 


et « Les petits oiseaux » chez Naïve livre, de Béatrice Fontanelle et Guillaume Guilloppé (une perle tant au niveau des illustration que de l’histoire racontée par Jérome Deschamps, sur fond de musique classique)


… notre préféré est les pic vert avec ses jolis couleurs!


… et la mésange bleue, qui est si « mignonne »!


Bientôt, il fera très froid, alors nous fabriquons des petites mangeoires que nous remplirons de graines et que nous leur déposerons partout dans le jardins!






Petit conseil de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux): contrairement à ce que l’on pense, il ne faut pas donner de pain aux oiseaux, car il gonfle dans leur estomac. Et, il vaut mieux les aider et les nourrir à partir de fin novembre, quand il fait très froid et qu’il n’ont plus d’insectes à manger, et conserver ainsi le cycle naturel.