lundi 30 janvier 2017

Découverte du Vivant: sauvetage de la pipistrelle

 
La semaine dernière il faisait -8 degrés et tout le jardin était blanc et gelé… aujourd’hui, il pleut et il fait 10 degrés… Ce redoux fait sortir les pipistrelles, qui hibernent, de leur léthargie.
Peut être que l’une d’entre elles a été bousculée par un coup de vent ou affaiblie par se réveil car, ce matin, nous avons découvert cette petite créature tombée de son mur, et ne parvenant plus à se redresser.
 


Nous avons décidé de la récupérer immédiatement en la plaçant dans un petit panier recouvert d’un torchon pour la mettre a l’abris de la lumière. Une fois en sécurité des éventuels prédateurs (les chats étant leur principale menace), nous avons cherché un « SOS chauve- souris » sur internet, et découvert que le muséum d’histoire naturelle de Bourges était référent en la matière.
http://www.museum-bourges.net/chauve-souris-un-r%C3%A9seau-d-aide-29.html

Nous avons tout de suite été mis en relation téléphonique avec un spécialiste qui nous a aidé a sauver cette petite pipistrelle: après lui avoir envoyé une photo et confirmé son espèce, il nous a expliqué qu’il ne fallait pas la garder dans le salon car le fait de la garder au chaud dans un espace clos ne lui permettait pas de tenter un vol afin de partir chercher à manger.
 


Il a donc fallu la remettre dehors et vérifier sa respiration, qui doit être très rapide.
Les instructions étaient les suivantes: 10 à 15 minutes pour le réveil, la tête qui pivote en tous sens puis un envol prévu avant la demie heure… auquel cas il faudrait aller chercher des vers de farine pour la nourrir et faire venir une « équipe de sauvetage » (présente sur Bourges).

Nous sommes donc restés à veiller notre petite chauve- souris… nous l’avons vu se réveiller, bouger ses petites oreilles, nous regarder puis… au bout d’une vingtaine de minutes: s’envoler sous nos yeux et repartir dans le jardin… en espérant qu’elle retrouvera ses semblables pour terminer son hibernation.

Après cette bonne nouvelle, notre contact du muséum nous a envoyé un dossier complet pour tout savoir sur cette espèce de chauve souris, ainsi que deux photos bien plus précises que celles réalisées ici!
http://www.museum-bourges.net/
 




Voici quelques extraits du dossier...
Pipistrellus:
Minuscule chauve-souris brune, de la taille d’un pouce et d’un poids équivalent à moins d’une pièce de 50 cents d’euro.
Son pelage dorsal est brun sombre à brun roux, les parties nues, face et membranes, sont brun noir et contrastent avec le pelage. Les oreilles sont petites et triangulaires.
Ses gîtes d’hiver préférés sont les bâtiments non chauffés aux isolations ou aux toitures accessibles, les greniers frais, les fissures des abris sous roche, les lézardes de mur et de rocher, les tunnels, les casemates, les fortifications et les cavités d’arbre.
 
Hibernation 
En novembre, les premiers animaux s’installent dans les gîtes d’hiver et c’est en janvier et février qu’ils atteignent leur maximum, les populations diminuent ensuite jusqu’à fin mars. L’espèce semble avoir la faculté d’atteindre la léthargie même dans des environnements tièdes comme une pièce à 17°C. Lors des radoucissements hivernaux, elle peut se mettre à chasser ou se réveille temporairement et s’agite dans son gîte.

Estivage
Dès le mois de mars, si les conditions climatiques sont douces, la Pipistrelle commune se remet en activité. Les mâles vivent solitaires ou en petits groupes dans des nichoirs ou des anfractuosités diverses. L’espèce pratique l’infiltration des bâtiments par des ouvertures de très petites dimensions et une fente de 10mm suffit à une colonie pour investir un comble. Une forme de communication doit exister au sein des groupes car ils apprennent rapidement à s’adapter ensemble à un changement d’accès ou à une nouvelle menace.

C’est une opportuniste très adaptable. Sa première phase d’activité, juste après le coucher du soleil, au moment où les proies disponibles sont à leur apogée, la favorise par rapport aux espèces plus tardives. Elle chasse les insectes volants et les détecte entre 1,5 et 2m de distance. Son vol est rapide, agile, avec des changements de direction réguliers, bien adapté aux milieux semi-ouverts.

L’espérance de vie moyenne est de 2 ans, ce qui est peu comparé à la plupart des autres espèces européennes.
Cette espèce est peu suivie car non menacée, il est donc difficile de statuer sur l’évolution des populations.
 
Menaces:
Sa flexibilité vis-à-vis des milieux et son adaptation font penser qu’elle est parmi les plus aptes à affronter un monde de plus en plus humanisé. Les menaces les plus importantes restent les éoliennes, les chats, les voitures, le extinctions de masse (vagues de froid ou destructions de colonies), les accidents (noyades,  collages sur papier tue-mouches, chutes dans des pièges à insectes etc)

Actions menées:
- Trouver des méthodes pour une cohabitation pacifique entre propriétaire et les petites squatteuses.
- Sensibiliser vis-à-vis des invasions dans les villes où le phénomène est récurrent.

mardi 24 janvier 2017

L’Instruction En Famille: les goûters de la Poésie

Décidément, cette pédagogie Charlotte Mason nous plaît beaucoup! 
On y parle de plaisir dans l’apprentissage, de ravissement et d’enchantement dans une instruction rythmée par certains rituels.
Nous prenons déjà plaisir à lire des « living books », ces livres « à vivre » dans lesquels les enfants sont transportés dans les aventures de leurs pairs…
Mais aussi lorsque nous découvrons de nouveaux artistes avec les « études » d’œuvres graphiques et musicales…

Depuis cette semaine, nous mettons en place un nouveau rituel, contribuant à nous forger notre propre appréciation « du beau »: les goûters de la Poésie.


Comme le nom l’indique c’est: un goûter… et de la Poésie!


Pour débuter cette expérience nous avons choisi: des gaufres avec du chocolat chaud! et deux recueils de poèmes: Qu’est- ce qui mijote dans ma marmite à mots? qui est une série de poèmes choisis par Célia Galice et Emmanuelle Leroyer, autour de la cuisine, des repas, des aliments, et de la gourmandise… 


... à la fin, des ateliers d’écriture de poèmes sont proposés: « Et toi? as-tu faim de mots? »


Le second recueil de poèmes découvert sur le rayonnage de la bibliothèque est: Poésie entrée libre, des poèmes choisis par Marie Sellier. 
Ça commence comme ça: « keskeceksa la poésie? »


Pour une introduction dans ce domaine, nous avons bien aimé ce:
« la poésie, ça met le monde tout nu et ça l’habille de mots »!

Entre deux gaufres, chacun a choisi son poème en fonction du titre, de l’auteur, ou de l’illustration pour les plus petits.
Certains nous ont fait réfléchir (comme Si de Jean- Luc Moreau); certains nous ont éclairé sur ce nouveau « monde » (comme Bien placés bien choisis de Raymond Queneau), d’autres nous ont fait bien rire (comme Les belles familles de Jacques Prévert).


Pour finir, Valentin (le seul à écrire pour le moment!) a choisi un poème, l’a recopié et l’a illustré dans son cahier. Il a choisi Le dromadaire de Guillaume Apollinaire.


Et maintenant... à vous d'apprécier!

Si de Jean- Luc Moreau
Si la sardine avait des ailes,
Si Gaston s’appelait Gisèle,
Si l’on pleurait lorsque l’on rit,
Si le pape habitait Paris,
Si l’on mourait avant de naître,
Si la porte était la fenêtre,
Si l’agneau dévorait le loup,
Si les Normands parlaient zoulou,
Si la Mer Noire était la Manche,
Et la Mer Rouge la Mer Blanche,
Si le monde était à l’envers,
Je marcherais les pieds en l’air,
Le jour je garderais la chambre,
J’irais à la plage en décembre,
Deux et un ne feraient plus trois...
Quel ennui ce monde à l’endroit !

Bien placés bien choisis de Raymond Queneau
Bien placés, bien choisis,
Quelques mots font une poésie
Les mots, il suffit qu'on les aime
Pour écrire un poème.
On sait pas toujours ce qu'on dit
Lorsque naît la poésie
Faut ensuite rechercher le thème
Pour intituler le poème
Mais d'autres fois, on pleure, on rit
En écrivant la poésie
Ca a toujours kèkchose d'extrême
Un poème

Les belles familles de Jacques Prévert
Louis I
Louis II
Louis III
Louis IV
Louis V
Louis VI
Louis VII
Louis VIII
Louis IX
Louis X (dit le Hutin)
Louis XI
Louis XII
Louis XIII
Louis XIV
Louis XV
Louis XVI
Louis XVII
Louis XVIII
et plus personne plus rien...
qu'est-ce que c'est que ces gens-là
qui ne sont pas foutus
de compter jusqu'à vingt?

Le dromadaire de Guillaume Apollinaire
Avec ses quatre dromadaires
Don Pedro d’Alfaroubeira
Courut le monde et l’admira.
Il fit ce que je voudrais faire
Si j’avais quatre dromadaires.

mercredi 18 janvier 2017

Culture et patrimoine: Le Clos Lucé, à Amboise


Longez le mur d’enceinte et poussez la porte de bois, vous découvrirez, au sein de la ville d’Amboise, un joyau de subtilité: le Château de Cloux, appelé le Clos Lucé.
 

Accueillis par le paon des lieux, nous découvrons, sous le regard des gargouilles qui surplombent les façades de briquettes rouges, un domaine magnifique: la demeure du génie Léonard de Vinci.
 

Le soleil d’hiver est au zénith, nous décidons de commencer notre visite par les jardins. Et quelle surprise! Au fil de notre promenade, nous découvrons les inventions de Léonard, que nous ne connaissions qu’à travers ses croquis, vus dans les livres de la bibliothèque…


Ici, la théorie prend vie sous nos yeux et dans nos mains… petits et grands entrent dans les machines, actionnent les mécanismes, essayent de comprendre la nécessité de ces inventions…
 

L’hélice volante, le char, la vis d’Archimède, le pont tournant et…
 

… la machine volante! Tout y est!
 

Au fond du domaine, nous découvrons également deux autres merveilles de ce lieu, indépendants de l’univers de De Vinci, qui ne vécut ici que ses dernières années (de l'automne 1516 ,à sa mort en 1519): le Pigeonnier, carré à l’extérieur et hexagonal à l’intérieur (nous y apprenons tout le potentiel qu’avait cet animal depuis le Moyen Age: source de viande et d’œufs, messager, plumes à édredon, plumes à déguisements etc)…
 

…et le Prieuré (aujourd’hui, mais seulement à la belle saison, le maître queux Sieur Sausin y prépare des repas de la Renaissance servis en costumes d’époque!).
 

En remontant vers le nord du parc, dans les combes profondes, nous pénétrons dans le «jardin de Léonard », en contrebas du manoir. Là, se trouvaient des centaines de variétés d’herbes aromatiques, de fleurs et autres plantes… Léonard y passait des heures à observer, analyser et donner un sens à tout: la rosée, la pluie, le fonctionnement des plantes, la géologie, il parle « d’une âme des végétaux »… 

 
Il accorde une importance essentielle aux actions de PENSER et de CONTEMPLER: 
« Celui qui ne pense pas se trompe souvent… »

 
La nuit arrivant vite en hiver et le froid nous engourdissant les membres, nous sommes heureux d’arriver au manoir. 
 

Ici, l’ambiance est chaleureuse, c’est une véritable immersion dans l’univers du génie grâce aux reconstitutions de chaque pièce: chambre, atelier, salon et même la cuisine où crépite une flambée bienvenue!
 



En descendant au sous-sol, nous terminons cette journée en beauté avec les salles des maquettes, et de superbes animations vidéos qui nous permettent de mieux comprendre encore l’utilité des inventions de Léonard.
 

Ce lieu extraordinaire se trouve au 2, rue du Clos Lucé à Amboise.
Des réservations sont possibles au 02 47 57 00 73, mais l’idéal est de le découvrir quand il n’y a pas trop de monde, afin de pouvoir apprécier et manipuler tout l’espace!
 

Nous n’y avions pas accès mais il y a aussi une application pour les smartphones!
« Tout sur Léonard de Vinci au Château du Clos Lucé, sa demeure »
Par contre, avec le billet enfant, nous avons reçu un livret d’activités très sympa!

 

samedi 14 janvier 2017

Culture et patrimoine: les randonnées dans la Nièvre


Quoi de plus agréable lorsqu'on veut découvrir une région que de l'arpenter à pied?


La Nièvre est une très jolie campagne un peu vallonnée qui garde encore quelques haies autour de ses champs et des forêts un peu partout... 



Malheureusement pour les promeneurs d'hiver que nous sommes, il y a des chasseurs tous les jours et toute la journée... alors pour nous promener en toute sécurité, nous avons découvert ces superbes parcours organisés par le conseil général de la Nièvre: "Les Sentiers de la Nature". 


Ce qui est génial avec ces parcours de randonnée, c'est qu'ils se trouvent dans des zones protégées et sans chasseurs; et qu'ils sont accessibles à des "familles à petites jambes" comme la notre! (de 30 minutes à 2 heures de marche)


Du coup, avec la carte, de l'eau et un petit casse- croûte dans le sac à dos, les garçons peuvent faire les parcours en entier...


... et presque touts seuls puisqu'ils sont balisés par de petits personnages sympathiques à chaque fois!



Et voilà! comme ça toute la famille peut en profiter!



 

samedi 7 janvier 2017

Respect du Vivant… et de l’environnement: les produits ménagers « faits maison »

Cela fait longtemps déjà que nous avons arrêté d’utiliser des produits chimiques, toxiques, urticants, qui brûlent les yeux et grattent la gorge… pour nettoyer notre petit chez nous.
Ne connaissant pas d’autres alternatives, nous avions remplacé tous ces produits par un seul: le vinaigre blanc. Du coup, en plus d’être plus écologique, c’était très économique!

Mais, le vinaigre blanc est surtout détartrant et désinfectant: idéal pour détartrer la bouilloire qui fonctionne au moins 6 fois par jour chez Maman-la-buveuse-d’eau-chaude, pour nettoyer les carreaux, le sol, ou le lave linge (une rasade dans le bac adoucissant et, en plus, le linge reste éclatant!)… Bref, c’était déjà pas mal, sauf qu’il restait toujours à acheter les tablettes pour le lave vaisselle, le liquide vaisselle, la lessive (quand on a pas de cendre), et une petite bouteille pour déboucher les canalisations de temps en temps… et tout ça dans des emballages plastique qui encombrent nos poubelles.

Alors, aujourd’hui, grâce au super livre offert par Mamie, à Noël, on se met en mode « presque Zéro Déchets » et, on « cuisine » nos produits ménagers!


Premier chalenge, de taille: un champignon s’est collé dans la chambre à cause d’une fuite dans le mur. La solution, après séchage et brossage: 200 mL d’eau froide + 300 mL de vinaigre blanc + une vingtaine de gouttes d’huile essentielle de Tea Tree…


…et hop! tout ça dans le vapo’ (de récup’!) et une application chaque jour avec plusieurs heures d’aération fenêtres ouvertes.


Avant (beurk)



Après (en train de sécher) 


Deuxième chalenge: empêcher l’humidité de rester dans les chambres et la salle de bain avec ce froid hivernal.
La solution: récupérer une bouteille de plastique, la couper, retourner le goulot, y déposer une gaz et y mettre de l’argile verte concassée. Avec le temps, l’argile récupère l’humidité de la pièce et le trop plein coule, et reste, dans le fond de la bouteille!


Troisième challenge: la canalisation bouchée


La solution, (après avoir enlevé le plus gros manuellement): 200 gr de gros sel + 200 gr de bicarbonate de soude + 20 cL de vinaigre blanc… 


(ça mousse dans le trou!) et on laisse agir une demie heure…



 … et puis on y verse une casserole d’eau bouillante et… Tadam! c’est propre!


Quatrième recette: la crème à récurer


2 doses de bicarbonate de soude + 1 dose d’eau, on mélange, on étale, on laisse agir et…


… on passe l’éponge!


Prochaines étapes: le liquide vaisselle…


… et la poudre pour le lave-vaisselle!


Du coup, on se rend compte qu’avec ces nouveaux gestes au quotidien, on est tous contents! Contents d’avoir « fait nous même », contents pour notre petit porte monnaie car les 6 ou 7 produits de bases se vendent en gros et sont moins chers que les produits toxiques… et bien sure, contents pour la planète puisqu’ils sont vendus dans des sachets papier qui filent au compost, et qu’ils sont biodégradables… et, j’oubliais, contents pour notre santé car ils sont non- toxiques.