samedi 9 février 2019

Adaptations et ajustements de notre école- maison

Nous voici en plein milieu de notre troisième année d'instruction en famille et, à la veille de rencontrer de nouveaux inspecteurs d'académie, nous nous rendons compte que notre école- maison ne cesse d'évoluer !



En effet, comme toutes les familles "non-sco", nous inventons notre école et construisons ensemble notre classe au quotidien. 
Les premiers mois ont représenté une véritable déscolarisation puisqu'il avait fallu que chacun trouve sa nouvelle place: des enfants apprenants en face de parents instructeurs. Il a également fallu s'organiser dans le temps et dans l'espace, dénicher des méthodes, adopter des états d'esprits et chercher des affinités avec différentes méthodes... tout ce travail a été très conséquent au début mais il n'est ni achevé, ni figé, puisqu'il nous tient à cœur de respecter au maximum le rythme de chacun, tout en restant en accord avec celui des autres, et en restant proche du programme des autres écoliers.



Pratiquer l'école à la maison n'est pas tous les jours une partie de plaisir, il faut se l'avouer. Même si apprendre découvrir, évoluer et persévérer est toujours une source de joie; l'état affectif, émotionnel et physique de chacun varie et impacte beaucoup sur nos séances en classe. Notre organisation familiale très fusionnelle comporte de nombreux points forts (surtout quand nous vivons dans des endroits où la promiscuité ne laisse pas la place aux "pièce en plus" ou autres claquements de portes), mais aussi certains points faibles: en classe par exemple, lorsqu'un des enfants "flanche" ou qu'il ne peut plus voir sa trousse en peinture... c'est toute la famille qui a du mal à avancer...

Plus le temps passe, plus les enfants grandissent et plus les apprentissages sont conséquents, importants et complexes, et plus nos séances "formelles" nécessitent de temps et d'énergie. Dans cet article pour Pass Education (clic ici !), je parle de l'impact très positif qu'ont toujours eu les jeux sur nos apprentissages, car apprendre en jouant est très ludique et semble moins contraignant, et que jouer en apprenant est très motivant pour ceux qui peine à tenir devant les méthodes classiques "papier-crayon ".

Dans ce contexte, nous avons décidé d'intégrer notre passion du jeu au service de la motivation et de la discipline dans notre classe, afin de pouvoir nous concentrer sur l'essentiel (les apprentissages) et surtout de réveiller le désir d'apprendre au quotidien


Pour ceci, Maman à déniché une expérience innovante pour nous (qui ne sommes pas très calés sur les nouvelles technologies...): c'est un jeu de rôle coopératif et numérique, qui permet aux apprenants de transférer leur comportement à leur avatar qui va ensuite gagner ou perdre des points de vie ou d'expérience ( favorisant ou défavorisant ainsi des comportements en accord ou non avec les valeurs que nos défendons ici) en vue d'acquérir de nouveaux pouvoirs qui sont eux, ancrés dans notre réalité ( apprendre à utiliser soi-même l'ordinateur, découvrir des nouvelles techniques de relaxations ou avoir le droit de préparer seul un repas...) 



Il est possible que le jeu tourne mal et que la coopération entre les joueurs soit trop faible et que l'un d'eux tombe au combat et se voit donc affligé d'une sentence ( perte de "temps d'écran", devoir préparer un gâteau pour les autres, préparer un exposé sur un thème défini etc)

De plus, nous avons également la possibilité de participer à des quêtes (préparées à l'avance évidemment) qui mettent en scène nos cours collectifs d'Histoire ou d'anglais par exemple. 


En ce moment, nous sommes en pleine quête du Graal puisque nous étudions le Moyen-Age et que nous habitons en dessous de la Bretagne et qu'à l'issue de notre quête, nous pourrons, peut être, "rencontrer" certains personnages légendaires juste à côté de chez nous... au Puy du Fou !!!



Cette plateforme ne métamorphose pas notre école-maison qui reste identique en terme de contenu, mais elle nous permet, pour un temps, de la rendre plus ludique et attractive!