A mi-chemin entre Nevers et Château- Chinon, nous arrivons aux abords de Montigny- sur- Canne et découvrons, en milieu de 300 hectares (utilisés par son mari pour sa production de vaches charolaises): la chèvrerie de Julie.
Depuis un peu plus de deux ans, Julie élève des chèvres pour en faire de délicieux fromages. Elle s’occupe seule de toute l’activité, de la naissance des chevrettes à la confection et la vente des fromages; et elle nous à ouvert ses portes pour tout nous raconter!
Ici, il y a 75 chèvres qui travaillent, qui donnent donc du lait et, 12 chevrettes de 8 mois « pour la relève ». Il y a aussi deux boucs: un adulte et un plus jeune (de l’âge des chevrettes).
Pour les petites chèvres, tout commence au mois de mars: le mois des naissances, et le mois le plus intense pour Julie qui les aide à naître, leur donne le biberon et sélectionne les femelles qu’elle veut garder (en fonction du rendement de lait de leur mère).
Les petites restent ensemble et sont nourries de foin et de céréales et, elles grandissent vite… dès le mois d’octobre, leurs chaleurs arrivent et le petit bouc est placé avec elles pendant deux mois le temps de la reproduction. Du côté des grandes, c’est la même chose, le bouc adulte reste avec elles pendant les deux mois d’octobre et de novembre, le temps de la saillie.
Au terme de 5 mois de gestation, les chèvres mettent bas, deux chevreaux en moyenne (parfois trois); la lactation commence et durera 10 mois… jusqu’à la prochaine visite du bouc!
C’est pendant ces 10 mois que le travail de Julie se fait et, heureusement qu’elle aime ça car les journées sont bien remplies!
La journée commence à 4 heures du matin avec la première traite: les chèvres ont l’habitude et se placent à chaque fois au même poste de travail où Julie leur a mis une ration de granulés de compléments alimentaires. Pendant ce temps, Julie récupère leur lait qui est amené dans une grande cuve « le tank » et qui garde le lait, à la température souhaitée, avant d’être utilisé.
Une heure après, la traite des 75 chèvres est terminée, tout le monde descend… Place au nettoyage: les trayeuses, les cuves et tout le système de canalisation est nettoyé automatiquement… mais pour le plancher, un peu d’huile de coude est nécessaire à Julie!
Ensuite, c’est l’heure du petit déjeuner avec de la luzerne bio, que Julie doit se faire livrer par camion de 40 tonnes… en effet, ses terres sont proches du canal du nivernais et la terre trop humide et argileuse pour y faire pousser la luzerne.
Pendant que les chèvres se régalent, Julie passe dans son laboratoire pour la fabrication des fromages. Là, se trouvent plusieurs salles qui ont chacune une température et une hydrométrie en fonction du rôle à jouer sur les fromages: là où le lait caille, là où les fromages s’égouttent, là où ils sèchent, là où ils sont conservés frais etc…
Pour finir, du côté de la route, Julie a aménagé une petite boutique qui fait fureur pendant la période estivale! Comme cela ne suffit pas, elle vend une partie de sa production à un affineur et, sur les marchés alentours trois jours par semaine.
La journée, n’est pas finie! Les chèvres sont comme nous, elles mangent trois fois par jour… et il y a une seconde traite à 16h…
…pile poil quand la petite Zoé de deux ans se réveille de sa sieste pour aider sa maman… et escalader partout!
Cette journée de découverte à été, pour nous, très enrichissante: tant par l’énergie et la générosité de Julie et sa fille, que par tout ce qu’elle nous a appris…
A présent nous avons une idée plus claire sur ce qu’implique l’élevage d’un ou plusieurs animaux… l’alimentation, la gestion de la lactation, des naissances, des soins, de la séparation etc…
Si par hasard, vous passez par là- bas: Julie Maillault et ses chèvres vivent aux Chétifs Quartiers à Montigny- sur- Canne, et elle est joignable au 0699081157 ou au 0386305360.
En attendant, on s’régale!
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