lundi 4 mars 2019

l'Instruction en Famille: la joie des rencontres "non-sco"

Envie de partager ici la joie que nous avons de rencontrer d'autres familles qui, comme nous, pratiquent l'école en famille ... et peut-être répondre à des questions que certains nous posent souvent !

Être instruits à la maison signifie-t-il rester toujours à la maison ? 
Non ! Au même titre qu'être instruits en famille ne signifie pas : rester toujours en famille!
Le lien social est très important pour nos enfants. Lorsqu'ils allaient à l'école, la collectivité induisait un certain lien social et les échanges "obligés" entre des petits d'âges rapprochés. On ne se posait ainsi pas plus de question lorsque tout se passait "bien".
Or, le propre de l'instruction en famille, de "l'école à la maison" est que cela se passe dans les foyers des uns et des autres. Le lien social est alors devenu le sujet d'un questionnement et d'une certaine organisation.

C'est pour ceci que de nombreuses familles organisent et participent à des réunions "non-sco" (se définissant ainsi en comparaison aux enfants scolarisés). Ainsi, on peut voir certains parc, certains musées ou certaines structures de jeux envahis par de petits groupes d’enfants d’âges différents, en pleine période scolaire !

Comment s’organisent ces réunions ?
D’une région à l’autre, d’un département à l’autre, voir même d’une ville à l’autre, les pratiques sont différentes. Il y a ceux qui se réunissent régulièrement en suivant un calendrier, ceux qui attendent les élans de motivation de chacun, ceux qi se rencontrent plusieurs fois par fois, et ceux qui ne se retrouvent qu’à la belle saison. Depuis notre départ en voyage il y a 2 ans et demi, nous avons posé nos valises dans sept régions différentes: autant de groupes IEF différents qui nous ont accueilli avec leurs particularités propres!

Que fait-on lors de ces réunions ?
Chaque groupe a sa spécialité : certains ne se retrouvent qu’à l’extérieur (se réservant la possibilité d’annuler en fonction de la météo) et évitant par là de chambouler l’intimité des chambres d’enfants. C'est le cas du très chaleureux groupes de familles que nous cotoyons en ce moment sur Cholet !


D’autres habitent loin les uns des autres et s’invitent chez soi à tour de rôle (comme nous le faisions dans la Nièvre). 


D’autres encore se révèlent être de véritables organisateurs d’évènements et réservent même certaines structures de loisirs, sportives ou culturelles pour leur groupe en IEF (comme les familles cévenoles).
Il existe même des camps organisés sur plusieurs jours durant l’été, pour lesquels des camping sont réservés pour l’occasion. C'est ce que propose l'association Les enfants d'abord ( LED'A), réunissant donc des familles venant de toute la France !

Comment intégrer une de ces réunions ?
Après chaque déménagement ou même dès les premiers mois de déscolarisation, la question de rencontrer d’autres parents instructeurs et d’autres enfants IEFeurs se pose très rapidement. Or, les groupes de familles « non-sco » sont comme leurs « écoles-maison », elles sont créées et organisées en fonction des personnes !





Les groupes familiers des réseaux sociaux sont les plus accessibles et les plus rapides à trouver lorsqu’on est « le petit nouveau », et les premiers contacts sont souvent réalisés rapidement. Ici par exemple, dans le 49, nous avions pris contact avec des familles vivant dans le coin avant même d'emménager, car nos amis du blog A l'école des buissons nous avaient préalablement invité sur le groupe Facebook local ! Les premiers jeux au parc se sont donc déroulés mois de 15 jours après notre arrivée !


En revanche, dans certaines régions, dans lesquelles les familles sont majoritairement contre les réseaux sociaux, il peut être assez compliqué de s’y intégrer si l’on a aucune connaissances préalables.  Ces groupes fonctionnent souvent par mailing-list fermées afin de communiquer à plusieurs et de s’organiser à distance, parfois même à l’échelle d’un département ! Lorsque nous étions en wwoofing, le fait de vivre chez une famille habitant sur place nous permettait de faire connaissance avec ces familles facilement.

Par contre, en Lozère, nous étions isolés dans le nord du département et dans un petit village de montagne sans familles... et il nous a fallu plus de 6 mois pour accéder au réseau existant dans le sud du département car les familles "non-sco" vivaient et se réunissaient majoritairement dans les Cévennes... à plus de 2 heures de chez nous !


A qui ces réunions profitent-elles ?
Les petits comme les grands ressortent souvent épanouis de ces rencontres. L’homme est animal grégaire, il apprécie de partager et de vivre des moments en groupe. Les enfants profitent ansi de plusieurs heures d’échanges concrets avec leurs pairs. A la différence des échanges entre écoliers, qui se voient contraints de partager plusieurs heures, jour après jour avec leurs camarades d’âges similaires ; les échanges vécus par les enfants lors de ces réunions sont volontaires (puisque non-obligatoires) et de ce fait, souvent très qualitatifs. Nous l'observons clairement puisque nous l'avons vécu. Jamais les enfants n'ont subi d'intimidations ou de violences physiques répétées au sein de ces groupes par exemple, alors que ces violences faisaient l'objet de nombreuses discussions et même de rendez-vous pris avec les directeurs d'école lorsqu'ils étaient scolarisés.


Du côté des parents, c’est également très épanouissant, structurant et rassurant de partager, discuter, débattre et/ou se renseigner. Les sujets ne manquent pas à propos de ce rythme de vie qui nous réunis, des législations, des différentes méthodes d’apprentissages et des pédagogies, ou simplement pour discuter entre adultes. 

A le manière des actifs qui parlent "du boulot", les parents instructeurs se comprennent concernant leur quotidien particulier et les astuces sont toujours bonnes à partager !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Si nos aventures familiales et nos découvertes en tous genres vous plaisent, n'hésitez pas à nous le dire !