dimanche 23 septembre 2018

Une année sur les terres du Gévaudan... même pas peur!

Nous revoici un an après avoir déposé nos valises sur les terres de la bête du Gévaudan: au sommet des montagnes arrondies de la Margeride, dans le Nord de la sauvage Lozère!


Cette année de digestion fut une rupture complète de notre rythme au quotidien: de la vie nomade "à coucher dehors" aux journées paisibles dans une vieille bâtisse aux murs de pierre épais de 2 mètres!


Il faut avouer que nous étions en plein ascenseur émotionnel
Entre l'arrivée de l'automne qui chamboule toujours Maman, le quotidien à huit clos après une année riche en rencontres multiples, l'hiver qui arrive plus vite qu'un cheval au galop et qui dur jusque... après le printemps!!! 
Bref, il a fallu, de nouveau, nous adapter et apprivoiser ce nouvel environnement.


Première nécessité, vous l'aurez compris: se préparer pour "passer l'hiver" (ce qui représente un peu le test pour ceux "qui sont pas d'ici", j'peux vous le confirmer!)


Il a donc fallu, en un temps record (puisque la neige était là dès les premiers jours de novembre), trouver le poêle, acheter une tronçonneuse, apprendre à s'en servir, couper, porter, fendre et ranger le bois... 
heureusement que les voisins étaient là pour nous aider sinon on aurait fini tout bleus!



L'Hiver (oui, ici c'est avec un H majuscule) nous a réjoui! 


Le froid dehors (et dedans aussi finalement!) nous a réuni au coin du feu pour de longues heures d'instructions en famille! 
Du coup, Lulu suit son grand frère dans le plaisir de dévorer des romans, des BD et des livres d'aventures!


La neige fut pour nous le plus exceptionnel! 


La luge, le ski de fond, et même les chiens de traineau... 
c'était un véritable cadeau pour toute la famille!



 
Mais avant toutes choses, cette année fut pour nous tous une année de Réflexion, découlant de l'Action de l'an passé. Nous avons donc du faire des choix pour savoir quelle direction prendre sur notre chemin de vie! 
Et... nous avons donc décidé de devenir agriculteurs!


C'est là qu'à débuter une nouvelle aventure: celle de découvrir et décortiquer ce monde de l'intérieur, d'en comprendre les rouages et les subtilités... 
et pour ceci, c'est Maman qui est retourné à l'école!

C'est équipée de sa trousse, de ses cahiers et de ses pneus-neige (in- dis- pen- sables) qu'elle est retournée sur le chemin des "apprentis'sages"!


Aujourd'hui, nous sommes à un tournant dans ce grand projet puisqu'il faut définir très précisément ce que nous voulons faire. En effet, le métier d'agriculteur comme nous l'entendons, est très complet et même complexe: c'est être éleveur, cultivateur, comptable, chef d'entreprise, fromager, vendeur, hôte, réparateur, mécanicien... 
bref, on risque pas de s'ennuyer!


Nos recherches de ferme nous on conduites dans plusieurs régions et dans divers voies, et nous n'avons toujours pas trouvé dans quel petit coin de paradis nous allons nous installer.


Nous avons tout de même des certitudes
nous visualisons une ferme à échelle humaine, avec une petite maison au milieu d'un grand terrain, sur une montagne du haut de laquelle notre regard pourra se perdre pendant des heures... autour de cette maison, des animaux: la basse cour, les lapins, un chien et un troupeau (chèvres ou brebis nous ne sommes pas encore fixés), le potager bien sure! et de l'espace pour accueillir des tentes et des caravanes. 
Nous voulons faire du fromage, le vendre directement à la ferme et sur des petits marchés locaux.


Tout le reste autour sont des détails, très importants évidemment, mais qui varient énormément en fonction de nos visites, de nos expériences et de nos nombreuses discussions!
 
En attendant, ici, nous nous entrainons avec notre mini-ferme: les poules nous donnent des œufs, les lapins nous donnent un peu de viande, le potager nous donne quelques légumes et les chats nous donnent des câlins et chassent les souris!






PS: même si j'en ai pas parlé, il y a tout même eu un été aussi!
 






lundi 4 septembre 2017

Anniv’oyage: bilan d’une année de découvertes à travers la France.

Voici un an que nous avons décidé de tout quitter pour changer de vie!


Un an que nous avons quitté nos amis, nos boulots, notre école, notre appart’ et nos habitudes de consommation… de la banlieue parisienne à une vie rurale plus simple et plus naturelle!


Le bilan global de ce voyage est très positif, ce qui en ressort est un profond changement. Nous avons changé tous les cinq, nous avons grandi, nous avons appris, nous nous sommes ouverts au monde et aux autres!


Toutes les personnes que nous avons rencontrés nous ont amené à nous questionner sur nous- même, sur ce que nous cherchons, sur ce que nous voulons… toutes les découvertes que nous avons faites nous ont ouverts les yeux sur notre situation, sur notre place…


Dans cette effervescence, nous avons pris énormément de plaisir, nous avons fait face à toutes sortes d’imprévus et nous nous sommes adaptés à toutes les situations: de la vie en caravane au camping à la montagne, du travail au verger à la confection du fromage, de la canicule du sud aux froides nuits sous la tente…
Aujourd’hui, nous avons besoin de « digérer » toute cette année de découvertes, de rencontres et de partage afin de nous concerter, entre nous cinq, ainsi qu’avec nous- même, afin de poursuivre notre chemin confiants!


Parmi les différents lieux que nous avons visité, nous avons eu un coup de cœur pour la montagne!
C’est pour cela que nous avons décidé de nous installer pour une année (ou peut être plus!) en Lozère, à près de 1200 mètres d’altitude. Là, nous aurons l’occasion de vivre les quatre saisons et de nous rendre compte si notre attirance pour ce milieu est bien réelle toute l’année!

Là bas, nous logerons au sein d’un petit hameau, dans une jolie maison rustique, typique du coin, toute en pierre avec une belle pièce à vivre autour de la cheminée.

Nous avons décidé de continuer l’aventure de l’Instruction en famille afin de poursuivre ce que nous avons commencé lors de notre voyage, à savoir: éveiller le désir d’apprendre chez les petits comme chez les grands, devenir acteurs de nos apprentissages (plutôt que d’attendre qu’ils nous soient dispensés), et chercher soi-même la logique et l’intérêt dans les notions abordées.


Pour nous, choisir ce rythme de vie, c’est s’offrir la chance d’utiliser son temps comme on l’entend, de pouvoir observer le monde sans a priori, de laisser chacun avancer dans la vie avec ses propres capacités et ses propres désirs.
Le but principal de notre voyage était de remettre l’essentiel à sa place. A l’heure où les médias et la société nous tentent, voir nous éduquent vers des désirs communs, des habitudes de consommation souvent excessives et des comportements très normés; nous avions besoin de retour aux sources, d’aller à l’essentiel, d’un maximum de simplicité.


La vie rurale et le fait de voyager avec « notre maison sur le dos », nous ont amenés à nous adapter rapidement aux différentes situations proposées par nos hôtes et, à vivre en toute simplicité. Les choix que nous avons fait concernant notre consommation: alimentation plus saine, achats locaux en priorité, écologie dans le quotidien (produits utilisés, déchets etc) nous ont permis de remettre l’essentiel à sa place (selon notre point de vue évidemment!)
Ces nouveaux gestes au quotidien et ces nouveaux comportements respectueux de tous, sont devenus des habitudes que nous ne voulons pas perdre.
 

Pour toute la famille, la pause dans notre voyage ne signifie pas la fin de l’aventure! 
Pour nous, chaque nouvelle journée ensemble est source de Joie, Plaisirs, Amour et découvertes… la Vie est si savoureuse qu’elle mérite d’être croquée à pleines dents, dans le respect de chacun et dans la confiance en nous tous!

 

lundi 21 août 2017

Wwoofing chez les Viven: recherche d’autonomie en famille

Nous venons de passer une semaine dans l’Aude, entre Narbonne et Carcassonne, pour un wwoofing chez "les Viven", une famille nombreuse de cinq enfants, vivant en habitat léger.


En effet, depuis 3 ans, ils ont fait le choix de changer de vie et ont quitté leur grande villa avec piscine pour ce terrain aride, sans eau et sans électricité, afin de vivre de la manière la plus autonome possible.

C’est presque réussi puisque la terre argileuse et le climat extrêmement sec ne permettent pas, à ce jour, à leur potager, de produire assez de fruits et légumes, qui peinent franchement à pousser. 



Les deux panneaux solaires installés sur chariot avec batteries, ne suffisent pas pour utiliser des appareils énergivores comme le lave- linge, ce qui oblige la famille à toujours laver son linge en ville…




Le forage de 68 mètres de profondeur leur permet de puiser de l’eau qui n’est malheureusement pas potable, ce qui n’est pas pratique dans cette région où se succèdent les alertes de canicule, d’incendies et de tempêtes.



Par contre, Olivier, le Papa-maçon leur a construit de très beaux nids pour vivre ici: deux roulottes en bois et une grande yourte.



Toute la famille se réparti donc ainsi, les roulottes servant de chambre pour les plus grands et, la yourte, de pièce à vivre en hiver et de chambre pour les parents et la petite dernière.

Nous avions prévu de rester ici pendant 3 ou 4 semaines mais le climat était trop dur à supporter pour nous et, nous faisait l’impression de petits poissons rouges en dehors de leur bocal!

Nous écourtons donc notre séjour ici, mais nous avons tout de même profité du voyage pour visiter la superbe cité de Carcassonne…





… son beau château, rénové à partir des recherche d’Eugène Viollet-Le-Duc…






… ses remparts, sur lesquels nous avons pu observer les anciennes constructions gallo-romaines de ce site. Ceci a permis aux enfants de faire le lien avec leurs « leçons d’Histoire vivante » puisque nous quittons l’Antiquité pour nous intéresser au Moyen- Age!




Nous nous sommes également offert un petit plat typique de la région dans LE restaurant de Dame Carcas: un délicieux cassoulet bien sûre!




Nous avons également eu envie de découvrir les plages de Méditerranée en nous rendant à Narbonne- plage, mais avons été très déçu par la saleté de nos congénères et le paysage bétonné.



Pour nous « consoler » nous avons entrepris de faire une randonnée dans le Massif de la Clape et y découvrir l’œil Doux, mais malheureusement, nous n’avons pas pu y accéder car tout le massif était rendu inaccessible pour cause de risque élevé d’incendies (décidément!).



Dans notre projet de voyage et de future installation, nous quittons donc cette région un peu mitigés et certains que ce climat ne sera pas pour nous!