jeudi 2 février 2017

L’Instruction En Famille: à la découverte de Léo et Trazom

Pour notre deuxième période d’étude d’œuvres artistiques, nous sommes partis à la découverte de deux génies de l’Histoire des Arts… et plus encore: Léonard de Vinci et Wolfgang Amadeus Mozart.


Nous avons choisi de les rencontrer sur la même période car… qui mieux qu’un génie de la musique pour accompagner un grand esprit de génie?
Pour commencer, nous avons placés ces deux personnages dans leurs contextes: leurs pays d’origine trouvés dans l’Atlas, la langue parlée et la période, en fonction des personnages déjà connus.
Nous nous sommes rendus compte que, concernant Mozart, nous connaissions déjà un peu cette période classique du 18ème siècle grâce à Beethoven, nos visites de Versailles, et l’histoire de Marie- Antoinette.
Concernant Léonard de Vinci, il a fallu se documenter: grâce aux revues documentaires de la bibliothèque et aux épisodes de l’émission « C’est pas sorcier », nous avons appris ce qu’était la Renaissance, nous avons parlé de François 1er, des grands peintres comme Michel-Ange, Raphaël et le Titien et bien sûre, nous avons fait la différence entre les châteaux forts (bien connus des garçons) avec les châteaux de la Loire (aperçus sur la route de notre visite à Amboise).  


Au fil de nos découvertes sur ces deux personnages différents, et vivant à deux époques différentes, nous nous sommes rendus compte que plusieurs points les reliaient.
Premièrement, outre le fait que tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont tous deux des génies dans leur domaine, ce sont également deux cerveaux très complexes capables de s’exprimer, et donc penser, « à l’envers »…
En effet, Léonard, de peur qu’on lui pique ses idées, utilisait une écriture spéculaire, c’est à dire de droite à gauche, en inversant le sens des lettres de sorte qu’avec un miroir, le texte nous apparaît à l’endroit.
Mozart, lui, s’amusait à parler « à l’envers », mais pas en « verlan » en inversant les syllabes, mais véritablement « à l’envers »: les mots commençant par la dernière lettre et finissant par la première! Nous en avons vu des exemples très comiques et relatant bien le caractère loufoque de « Wolfi » au début du film Amadeus (3 heures sur la vie de Mozart vue par Milos Forman, sorti en 1984). 


Ainsi, son épouse Constanz devient Znatsnoc et lui- même signait parfois ses lettres: Trazom.
Il créa même une partition spéciale : « le duo de la table ». Elle tient son nom du fait qu'elle peut être posée sur une table et deux violonistes la jouent l'un à l'endroit et l'autre à l'envers. C'est pour cette raison qu'elle est aussi souvent appelée « duo inversus ».
Écoutez plutôt:
http://secouchermoinsbete.fr/39669-mozart-a-ecrit-une-partition-qui-peut-se-lire-dans-les-2-sens

Un autre point commun de ces deux personnages est: la fête.
Léonard organisait de somptueuses fêtes et spectacles comme nous l’avons découvert en sa dernière demeure du Clos Lucé où nous avons pu voir des décors et appris qu’il utilisait même les plumes des pigeons pour faire des costumes.
Wolfgang, lui, était un incorrigible fêtard puisque, même lorsqu’il manquait d’argent, il ne lésinait pas sur les costumes, la boisson et les soirées tirant jusqu’à l’aube.


Autre similitude: leur talent n’était pas proportionnel à leur bourse. Que ce soit Léonard ou Wolfgang, ils ne roulaient pas sur l’or.
Léonard ne terminait pas toujours ses commandes par soucis de perfectionnisme. Comme pour la Cène, lorsqu’il passait des journées entière dans les rues à la recherche des visages « parfaits » alors qu’il était attendu devant ses pots de peinture! 

Ou bien la fameuse Joconde, que Francesco del Giocondo ne possèdera jamais puisque Léonard n’arrive pas à s’en séparer… jamais certain d’avoir réussi à exprimer le véritable sourire de Mona Lisa… ses proches lui conseillèrent bien de réunir ses notes, ses découvertes et ses inventions en recueils, mais il ne publia jamais ses travaux.
De son côté, « Wolfi » est apprécié, ses concerts battent le plein, et ses opéras font également salle comble mais son comportement loufoque et ses frasques en public l’empêchent de se voir confier des élèves. Sa femme Constanz s’inquiète « Il travaille toute la journée mais mon mari n’a pas le sens pratique, il dépense plus qu’il ne gagne ».
Léonard résume cette situation avec philosophie: « Je ne suis pas pauvre. Le pauvre est plutôt celui qui désire beaucoup de choses. » et « il ne faut pas appeler richesses, les choses que l’on peut perdre » (toute la famille garde en tête cette citation car elle reflète aussi notre nouvel élan, les valeurs auxquelles nous adhérons).

La grande bibliothèque de Nevers est riche en livres Jeunesse et nous y avons trouvé plusieurs ouvrages avec ou sans CD pour se raconter les vies de Léonard et Wolfgang.


Léonard de Vinci, génial inventeur de Marion Augustin et Isabel Bénistant. (un livre documentaire très complet et un CD dans lequel deux acteurs, jouant le rôle de Léonard et de son apprentis, racontent une partie de sa vie)



Léonard de Vinci, un génie universel, de Caroline Larroche (surtout pour les belles reproductions)
et De vie en vie, Léonard de Vinci de Brigitte Labbé et michel Puech (pour approfondir la biographie) 


Wolfgang Amadeus Mozart, de la collection « découvertes des musiciens » chez Gallimard Jeunesse Musique (nous apprécions beaucoup cette collection: 1 livre et 1 CD pour nous faire découvrir la vie et l’œuvre d’un musicien)
Wolfgang Amadeus Mozart, de Béatrice Fontanel et Victoria Fomina (un livre avec de jolies illustrations, retraçant toute la vie de Mozart + 2 CD avec 50 des ses musiques à écouter)

Bien sûre, nous n’avons pas résisté à faire quelques ateliers pratiques!
Écrire « en miroir »  comme Léonard:


Faire les croquis de nos inventions imaginaires et en faire une maquette:







Jouer aux jeux trouvés dans les revues sur de Vinci:



De Vinci était convaincu qu’un lien étroit existe entre le physique des gens et leur caractère profond et il scrutait inlassablement les visages, faisant de lui un excellent dessinateur. 


Après avoir fait le lien avec les caricatures et les personnages de dessins animés comme les sept nains chez Disney, les garçons ont dessiné, à leur tour plusieurs visages représentant émotions, caractères ou comportements.



Parmi ses nombreuses inventions, Léonard a notamment fait des plans de ponts tournants, de système d’irrigation et d’amélioration du système de l’écluse.
Le canal latéral à la Loire passant au bout de la maison où nous habitons en ce moment, nous avons enfourché nos vélos (autre invention de Léonard sauf qu’il était en bois!) et sommes allés observer une écluse, avant de rentrer faire une petite maquette/ expérience.



Concernant de Vinci, nous découvrions une nouvelle œuvre par semaine.
Concernant Mozart, nous nous sommes concentrés sur un de ses opéras: La flûtée enchantée, dont nous avons trouvé deux versions adaptées aux enfants: 



l’une avec la musique et les chants originaux en allemand, et le texte à lire à côté… l’autre version avec l’histoire racontée par Philippe Morier- Genoud.


Notre scène préférée est la 29ème: celle de la chanson de Papageno et Papagena se déclarant leur amour et leur désir d’avoir pleins de petits!



Nous avons également découvert Les noces de Figaro grâce à cet ouvrage illustré par Isabelle Chatellard:


l'empereur Joseph II avait pourtant interdit les représentations du Mariage de Figaro de Beaumarchais, mais Mozart en ayant retiré toutes références politiques, le transforma en un magnifique livret en italien, avec la collaboration de Lorenzo da Ponte, et en donna la première représentation le 1er mai 1786, à Vienne.


Nous aimons bien les anecdotes qui nous permettent de mémoriser plus facilement. 


Grâce à ce livre: Mona Lisa de Géraldine Elschner et Ronan Badel, nous avons découvert l’histoire vraie du vol de La Joconde par un des vitriers du musée du Louvre: l’italien Vincenzo Peruggia, d’août 1911 à décembre 1913.


D’ailleurs, aujourd’hui, ce tableau ne peut plus quitter le Louvre car le bois sur lequel il est peint est fendu et trop fragile, mais il y en existe une copie presque identique peinte par un des élèves de Léonard (ce qui a rassuré Valentin!)

Encore une fois, les « pictures studies » de la pédagogie Charlotte Masson nous ont permis de découvrir deux artistes, deux périodes de l’Histoire, deux mondes, deux génies… et de faire un lien entre ces découvertes, ces apprentissages, et notre vie actuelle. 



Alors, comme le disait Léonard de Vinci: « qui pense peu, se trompe beaucoup »… en espérant qu’on ne se trompe pas de chemin… pensons-y!

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