samedi 31 décembre 2016

Culture et patrimoine: Saint- Nazaire, la cité- phœnix

En arrivant au point culminant du grand pont de Saint Nazaire, nous découvrons, au loin, un paysage insolite… avec les enfants, nous devinons des bras mécaniques, des blocs de béton armé gigantesques, des morceaux de paquebots que l’on devine en construction ou destruction… Parce que c’est ce qui fait la particularité de cette ville: une cité qui, tel le phœnix, renaît de ses cendres, tout en conservant les traces du passé…


Pour en découvrir plus sur cette histoire, nous avons fait trois visites autour du port, afin de comprendre comment s’est organisé ce mélange hétéroclite.

Un peu impressionnés mais le cœur vaillant, nous traversons des blockhaus immenses habités par des centaines de pigeons et aménagés en musées et lieux culturels; et découvrons, sous l’un deux, l’Espadon. 



Un sous marin de classe Narval construit dans les années 50 pour la marine nationale française. Munis de nos audio-guides, nous nous y engouffrons tous et nous mettons vite dans la peau des sous mariniers… espace restreint, bruits, danger, confort minimum… nous sommes impressionnés.




De retour à l’air libre, nous grimpons sur le toit du blockhaus et découvrons la vue sous un autre angle, ainsi qu’une surprise laissée là par l’artiste Felice Varini: sa « suite de triangles » peints un peu partout dans le port, à différentes hauteurs sur des silos, des murs ou des grues… et qui, de là haut, s’assemblent en un tableau graphique parfaitement géométrique.
http://www.nantes-tourisme.com/fr/art-contemporain/suite-de-triangles

Le blockhaus d’en face, de l’autre côté du bassin, abrite un musée insoupçonnable, car parfaitement dissimulé dans ce vestige indestructible de la seconde guerre mondiale. Le musée de l’Escal’Atlantic nous transporte dans le passé et nous immerge dans l’univers des paquebots. Trompes l’oeil, écrans tactiles, vidéo-projecteurs et véritable mobilier de l’époque nous permettent de gouter un peu à la vie à bord! Si vous passez par là, nous vous conseillons de vraiment en profiter et d’y prendre tout votre temps (au moins deux heures) car, jusqu’à la dernière minute, ils nous réservent des surprises!


Après avoir serpenté au milieu des quais et des hangars géants, nous visitons l’écomusée qui retrace l’histoire de Saint Nazaire, explique la construction des paquebots et le lien vers l’aviation grâce à de magnifiques maquettes qui nous aident à mieux comprendre l’architecture d’ensemble de cet environnement.


Cette ville qui fut presque entièrement détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale, s’est forgé, aujourd’hui, une identité bien particulière: un port industriel en pleine activité qui construit les plus gros paquebots du monde, un cœur de ville comme figé dans les années 50 et animé par les associations et les évènements culturels, et une périphérie où s’installent les grandes enseignes en zones commerciales imposantes. 


Ce joyeux mélange nous avait semblé, à première vue, bien triste et impressionnant; mais, après avoir "brisé la glace" avec les sous mariniers, "voyagé" sur le pont du Normandie et "déambulé" dans la vielle ville d’avant guerre, Saint Nazaire nous apparaît comme une cité pleine de ressources!

mercredi 7 décembre 2016

Découverte du vivant: la chèvrerie de Julie


A mi-chemin entre Nevers et Château- Chinon, nous arrivons aux abords de Montigny- sur- Canne et découvrons, en milieu de 300 hectares (utilisés par son mari pour sa production de vaches charolaises): la chèvrerie de Julie.
 

Depuis un peu plus de deux ans, Julie élève des chèvres pour en faire de délicieux fromages. Elle s’occupe seule de toute l’activité, de la naissance des chevrettes à la confection et la vente des fromages; et elle nous à ouvert ses portes pour tout nous raconter!
 

Ici, il y a 75 chèvres qui travaillent, qui donnent donc du lait et, 12 chevrettes de 8 mois « pour la relève ». Il y a aussi deux boucs: un adulte et un plus jeune (de l’âge des chevrettes).


Pour les petites chèvres, tout commence au mois de mars: le mois des naissances, et le mois le plus intense pour Julie qui les aide à naître, leur donne le biberon et sélectionne les femelles qu’elle veut garder (en fonction du rendement de lait de leur mère).


Les petites restent ensemble et sont nourries de foin et de céréales et, elles grandissent vite… dès le mois d’octobre, leurs chaleurs arrivent et le petit bouc est placé avec elles pendant deux mois le temps de la reproduction. Du côté des grandes, c’est la même chose, le bouc adulte reste avec elles pendant les deux mois d’octobre et de novembre, le temps de la saillie.


Au terme de 5 mois de gestation, les chèvres mettent bas, deux chevreaux en moyenne (parfois trois); la lactation commence et durera 10 mois… jusqu’à la prochaine visite du bouc!
C’est pendant ces 10 mois que le travail de Julie se fait et, heureusement qu’elle aime ça car les journées sont bien remplies!


La journée commence à 4 heures du matin avec la première traite: les chèvres ont l’habitude et se placent à chaque fois au même poste de travail où Julie leur a mis une ration de granulés de compléments alimentaires. Pendant ce temps, Julie récupère leur lait qui est amené dans une grande cuve « le tank » et qui garde le lait, à la température souhaitée, avant d’être utilisé.




Une heure après, la traite des 75 chèvres est terminée, tout le monde descend… Place au nettoyage: les trayeuses, les cuves et tout le système de canalisation est nettoyé automatiquement… mais pour le plancher, un peu d’huile de coude est nécessaire à Julie!


Ensuite, c’est l’heure du petit déjeuner avec de la luzerne bio, que Julie doit se faire livrer par camion de 40 tonnes… en effet, ses terres sont proches du canal du nivernais et la terre trop humide et argileuse pour y faire pousser la luzerne.



Pendant que les chèvres se régalent, Julie passe dans son laboratoire pour la fabrication des fromages. Là, se trouvent plusieurs salles qui ont chacune une température et une hydrométrie en fonction du rôle à jouer sur les fromages: là où le lait caille, là où les fromages s’égouttent, là où ils sèchent, là où ils sont conservés frais etc…






Pour finir, du côté de la route, Julie a aménagé une petite boutique qui fait fureur pendant la période estivale! Comme cela ne suffit pas, elle vend une partie de sa production à un affineur et, sur les marchés alentours trois jours par semaine.


La journée, n’est pas finie! Les chèvres sont comme nous, elles mangent trois fois par jour… et il y a une seconde traite à 16h… 


…pile poil quand la petite Zoé de deux ans se réveille de sa sieste pour aider sa maman… et escalader partout!



Cette journée de découverte à été, pour nous, très enrichissante: tant par l’énergie et la générosité de Julie et sa fille, que par tout ce qu’elle nous a appris… 


A présent nous avons une idée plus claire sur ce qu’implique l’élevage d’un ou plusieurs animaux… l’alimentation, la gestion de la lactation, des naissances, des soins, de la séparation etc…



Si par hasard, vous passez par là- bas: Julie Maillault et ses chèvres vivent aux Chétifs Quartiers à Montigny- sur- Canne, et elle est joignable au 0699081157 ou au 0386305360.


En attendant, on s’régale!